quarta-feira, 28 de dezembro de 2011

O triste dom de se consolar com os clichés

Escreve Julia Kristeva: "En diagnostiquant dans le totalitarisme un mal radical qui a osé déclarer « la superfluité de la vie humaine », Arendt s’est faite le défenseur de la vie non comme zoé, mais comme bios, ouvrant à une biographie destiné à la mémoire de la Cité. Dans les méandres du vouloir, du penser et du juger, la philosophe cherche à élucider le sens de cette vie coextensive à la pensée, et que les deux totalitarismes du XXe siècle ont cherché à anéantir.
Scandalisée, mais non sans humour, elle se moque d’Eichmann qui « banalise le mal » parce qu’il est «incapable de [le] distinguer [du] bien », et qu’il possède le « triste don de se consoler avec des clichés », « étroitement lié à son incapacité à penser — et notamment du point de vue d’autrui ». Arendt a fait de sa lutte politique contre le totalitarisme un combat philosophique non pas pour la pensée-calcul, mais pour la pensée-interrogation, la pensée-goût, la pensée-pardon."

Esta reflexão é deveras actual. A banalização do mal e a incapacidade de o distinguir do bem são o resultado da aceitação duma dicotomia pensamento-vida. O cogito ergo sum é, na verdade, para ser lido ao contrário, porque só sou se puder pensar, se não me deixar consolar pelo que os outros pensam e impõem.
Impõe-se revisitar Arendt, com urgência, porque os dois totalitarismos não são, afinal, dois, mas os muitos que nos impedem de ser livres, de existir plenamente.